Les effets combinés de la croissance démographique, de l’urbanisation et de l’industrialisation accélérées, de l’accroissement des surfaces de culture irriguées, ainsi que de l’accélération de la fréquence des événements météorologiques extrêmes, créent une hausse de la demande mondiale en eau douce.
En 2010, l’Assemblée générale des Nations Unies a reconnu explicitement le droit de l’homme à l’eau et à l’assainissement. Chacun a droit à un accès suffisant, continu, sûr, acceptable et abordable à de l’eau pour un usage personnel et domestique.
Aujourd’hui, la pénurie d'eau touche environ 40 % de la population mondiale et, selon les prévisions des Nations Unies et de la Banque mondiale, Si les tendances se confirment, la sécheresse pourrait mettre jusqu'à 700 millions de personnes en danger de déplacement d'ici 2030 car 1,8 milliard de personnes vivront dans des pays ou régions touchés par une pénurie d'eau complète.
L’accélération de la fréquence des événements météorologiques extrêmes, touchent définitivement de nombreuses régions du globe, en durée et sur des territoires de plus en plus vastes.
Depuis 1970, la Méditerranée, l’Afrique l’Australe, l’Asie du Sud, le Sahel connaissent des sécheresses plus longues et plus intenses du a la diminution et la raréfaction des précipitations sur la ressource en eau. A l’inverse des régions subtropicales, les régions situées dans l’hémisphère nord voient leurs précipitations augmenter. Des précipitations plus importantes sont déjà observées sur le continent américain, en Europe du Nord, en Asie Centrale et en Asie du Nord. Ces précipitations ont pour conséquence un ruissellement plus important, qui impacte à son tour les écosystèmes et génère inondations et glissements de terrain.
Aussi, dans son rapport, l'UNESCO insiste sur le fait que tous les pays du monde courent des risques liés à la qualité de l'eau. Pour les pays industrialisés, le plus grave problème est celui du ruissellement des eaux agricoles, qui provoque une contamination des eaux par des engrais, des pesticides et des herbicides. Dans les pays à faible revenu, l'UNESCO estime que 80 % des eaux usées sont rejetées sans même avoir été traitées, ce qui entraîne à la fois des impacts sur la santé des communautés, mais aussi sur l'environnement qui les entoure.
Dans le monde, le traitement insuffisant des eaux et le manque d'assainissement, fait que les gens tombent malades, On estime que la contamination de l’eau potable entraîne chaque année 485 000 décès consécutifs à des maladies diarrhéiques du entre autres, à la présence d’arsenic, de fluorure ou de nitrate.
Les projections de l’OCDE indiquent une progression de la demande d’eau de 55 % entre 2000 et 2050. L’augmentation viendra principalement des activités manufacturières (+400 %), de la production d’électricité (+140 %) et des usages domestiques (+130 %). Compte tenu de la concurrence entre ces demandes, il ne sera guère possible d’accroître les volumes destinés à l’irrigation.
Les sources utilisées pour l’eau potable et l’irrigation doivent continuer d’évoluer et dépendront probablement de plus en plus des eaux souterraines et de nouvelles sources d’approvisionnement, dont les eaux usées.
L’amélioration de la gestion de l’ensemble des ressources hydriques pour garantir la quantité et la qualité de l’approvisionnement pour l’ensemble de la population mondiale est et sera le défi à relever pour l’humanité.
La disponibilité d’une eau potable dépendra de la capacité de l’homme à la retenir !