Avec près de 500 millions d'habitants, la sous-région a vu sa population quadrupler au cours des 50 dernières années. La majorité de la population est concentrée dans les zones côtières, tandis que les pays enclavés sont généralement moins densément peuplés. La région a connu une urbanisation très dynamique et 48% de la population vit désormais en zone urbaine. Avec respectivement 5,4 et 4,6 millions d'habitants, Abidjan et Yaoundé sont les plus grandes villes francophones du monde après Kinshasa et Paris, et Lagos avec plus de 15 millions d'habitants, l'une des plus grandes agglomérations anglophones du monde. Cette urbanisation rapide devrait se poursuivre au cours des prochaines années. L'Afrique de l'Ouest et du Centre a l'une des populations les plus jeunes au monde, avec 12% de jeunes de moins de 15 ans.

Malgré ces immenses possibilités, l'Afrique n'atteint que 40 % de son potentiel estimé en raison d'un déficit persistant en matière d'éducation, de santé et de compétences.

En Afrique de l'Ouest et du Centre, l'activité économique devrait croître de 3,4% en 2023 (contre 3,7% en 2022) et s'accélérer pour atteindre respectivement 3,9% et 4,0% en 2024 et 2025.

Crédit d’image © par Getty Image, Gold mine in Burkina Faso.

Partenaires et investissement international

Forte d’une longue tradition de commerce régional, la sous-région a accompli des progrès remarquables en matière de coopération. Outre la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui est la plus grande union économique et politique du continent africain, la région comprend également deux unions monétaires — l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) — qui regroupent 13 pays au total.

Le 21 mars 2022, le Canada a annoncé l'octroi de 83 millions de dollars en aide au développement pour des projets en Afrique de l'Ouest (Ghana, Sénégal et Panafricain).

Partenaire de longue date de l’Afrique, la Banque Mondiale entre avril 2020 et jusqu'à son dernier exercice clos le 30 juin 2022, a approuvé un total sans précédent de 28,5 milliards de dollars de prêts pour 234 projets couvrant des secteurs prioritaires clés dans la région. Plus de la moitié de ces engagements sont allés à des pays touchés par la fragilité, les conflits et la violence.

La Banque mondiale a également fourni 357 services de conseil et produits d'analyse au cours de cette période. Au cours de l'exercice 2022, l'IFC a réalisé 9,4 milliards de dollars d'investissements dans 36 pays d'Afrique, ce qui représente son engagement annuel le plus important pour le continent. Au cours des dix dernières années, le Groupe de la Banque mondiale a plus que quadruplé ses ressources au Sahel et mobilisé plus de 8,5 milliards de dollars entre 2020 et 2023, ce qui en fait le premier contributeur au développement de la sous-région.

Le Groupe de la Banque mondiale renforce son appui en faveur de l’intégration régionale afin de répondre aux grandes priorités du continent africain. Les domaines prioritaires de ses activités en Afrique de l’Ouest et du Centre sont les réseaux d’infrastructures, la diversification économique, la facilitation du commerce et des transports, le financement, le développement du capital humain, la résilience et la lutte contre les fragilités, en particulier dans les régions du lac Tchad et du Sahel. Les principaux programmes régionaux menés en Afrique de l’Ouest et du Centre :

·       Le Projet régional d'intervention urgente dans le secteur de l’énergie solaire (RESPITE) visant à augmenter la capacité d'énergie renouvelable raccordée au réseau et à renforcer l'intégration régionale au Libéria, en Sierra Leone, au Tchad et au Togo. Il financera l'installation et l'exploitation d'environ 106 mégawatts d'énergie solaire photovoltaïque avec des systèmes de stockage d'énergie par batterie, l'expansion de 41 mégawatts de capacité hydroélectrique, ainsi que la distribution et la transmission de l'électricité dans les quatre pays. En plus d'améliorer la fiabilité de l'approvisionnement en électricité dans chacun des pays bénéficiaires, le projet a développé une approche régionale pour renforcer le potentiel du commerce de l'électricité en Afrique de l'Ouest.

·       Le Programme de gestion du littoral Ouest-Africain (WACA), Le programme WACA permet aux pays participants de stabiliser le littoral, de prévenir la perte d'infrastructures essentielles comme les routes côtières pour le transport, et de préserver la salubrité et la productivité des eaux côtières indispensables à la sécurité alimentaire et au capital naturel.

·       Le projet de renforcement des systèmes régionaux de surveillance des maladies (REDISSE) vise à renforcer les systèmes de santé et la collaboration entre pays pour mieux détecter et contrôler les épidémies de maladies contagieuses.

·       Le projet pour l’autonomisation des femmes et le dividende démographique au Sahel (SWEDD) a pour objet d’élargir l’accès des femmes et des adolescentes à une éducation de qualité et aux services de santé reproductive, maternelle et infantile.

Aussi selon le Rapport 2022 sur l'investissement dans le monde de la CNUCED publié le 9 juin, en 2021, les investissements directs étrangers (IDE) vers les pays africains ont atteint un niveau record de 83 milliards de dollars. L'Afrique de l'Ouest a vu ses IDE augmenter de 48 % pour atteindre 14 milliards de dollars et ceux de l'Afrique centrale se stabilisent à 9,4 milliards de dollars.

Ces investissements bien maîtrisés pourront contribuer à améliorer les conditions de vie des populations locales, connecter les peuples et les pays et ainsi transformer le continent !